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Note aux lecteurs égarés ici :

Ceci est un blog somme toute assez personnel, voire intime. Je n'y publie pas régulièrement, au point que l'on pourrait se demander s'il a vraiment une utilité. Pour moi il en a une. Ce ne sont souvent que des billets d'humeur, parfois des réponses à des commentaires ou à des articles non-cités. Parfois c'est -très humblement- poétique, parfois c'est chirurgical. Parfois c'est très noir, voir gênant, parfois ce n'est que joie du quotidien. Sans transition. Parce que je suis ainsi, mais qu'il n'y a qu'ici que je peux faire sortir ça de cette façon.


Certains textes peuvent être violents, parce qu'ils parlent avec crudité de sexe, de troubles du comportement alimentaire, de dépression, ou de viol. Ceci est donc un avertissement à l'attention de ceux qui ne souhaitent pas s'y confronter.

15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 19:30

Vivre avec moi...
Vivre avec moi et sans moi parfois...
Je me rends bien compte...

Me demander incessament :
"Tu as mangé aujourd'hui ?". Se demander si la réponse est un mensonge. Peut-être vérifier la poubelle... "On mange quoi ce soir ?" S'entendre répondre incessament  "J'sais pas, j'ai pas faim..."
Faire à manger pour un ou pour deux. Me voir saliver devant le repas. M'entendre demander : "Je peux te prendre un croc ?". Ou me voir me jeter sur la nourriture. Se demander si c'est pour de bon cette fois ?? Puis voir les verres d'eau qui s'enchaînent, la bouteille qui se vide, et deviner... Ce n'est pas encore cette fois... Me voir me tortiller dans tous les sens... "J'suis pas bien... J'ai trop mangé"... Me voir tourner en rond et essayer de faire passer la pulsion des toilettes pour un mal nécessaire... Ecouter les prétextes tout en sachant que j'irai dans ces toilettes. Parfois avoir un doute, mais entendre la porte claquer... Puis, ce qui suit... Les bruits de la honte. Attendre mon passage par l'évier, attendre que j'essaie vainement de faire disparaître les traces de mon forfait, pour me regarder et me demander  "Ca va aller ?...".
Me voir trembler après ça, peut-être détourner un peu le regard pour oublier, un peu...
Partir au travail. Peut-être hésiter au-dessus du téléphone. Appeler ou ne pas appeler ? S'inquiéter... Rentrer parfois à la maison avec un noeud à l'estomac. Rentrer en ce demandant ce qu'on va trouver cette fois... Chercher l'indice, qui me trahirait... Les manches longues, certains objets mal cachés, des regards fuyants, ou tout simplement moi, lamentabement moi...
S'entendre dire des choses qu'on ne veut pas savoir... Entendre l'agressivité et la méchanceté dans ma voix. Entendre ce que j'ai à dire, et attendre ce que je ne veux pas dire. M'écouter, m'énerver pour un rien... Résister un peu, puis faire de même... Supporter nerveusement mes crises, et le reste. De temps en temps craquer, fatigué, épuisé.


Pour toi.

Parce que je sais...
Parce que je sais ce que je suis...
Parce que je sais ce qu'il faut vivre avec ou sans moi...
Parce que je sais que ma douleur a un miroir...
Parce que je sais que ma douleur se reflète en toi...
Parce que je sais ce que c'est...

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commentaires

R
Si je me permets de te répondre Hécate, c'est parce que j'ai de l'estime pour toi, tes mots et tes maux et c'est sans porter de jugement, ni en cherchant à te blesser, te faire réagir ou quoi que ce soit de cet ordre, que je vais le faire. Je dis cela en préambule au cas ou les mots qui me viennent soient un peu raicaux, je ne veux pas te blesser mais je vais répondre sans concession, dire les choses comme je le pense. Quand j'ai fini de lire ton article, avant de lire les commentaires, le mot qui m'est venu c'est non. J'ai voulu te dire non. Bien sûr le "pour toi" du texte n'est pas pour moi donc je suis mal placé pour réagir. Mais j'ai été le "pour toi" d'une fille qui avait (qui a) cette même idée que vivre avec elle est un enfer. C'est ce qui me permet de dire non. En fait j'aurai aimé que l'homme à qui s'adresse ce texte te dise non. Je crois que c'est ce qu'a fait Sangliporc mais je ne sais pas si c'est à lui que ça s'adresse et puis la faute de frappe (ou pas d'ailleurs) qui écrit le t'aime au lieu de je t'aime me fais douter. Bref ce n'est pas la question. En écrivant ce message je me rends compte que c'est ridicule, que je n'ai pas le droit de douter de toi, parce que tu dis que tu sais. Pourtant j'ai la conviction [est-ce que c'est aussi une petite voix à éliminer ;)?] que l'on ne sait jamais, en tout cas on ne sait jamais bien. Vivre avec une personne qui souffre est-ce une douleur ? Si oui pourquoi ? Quand on dit aimer pour le meilleur et pour le pire est-ce que ça sous entend que dans le pire on aime moins ? A chaque fois que j'ai souffers je l'ai choisi, j'ai choisi de souffrir avec, pour comprendre, apprivoiser, connaître, parce que ce n'est pas parce que l'on souffre que l'on est moins humaine, moins aimable, la souffrance ne diminue pas la valeur d'une personne et en conséquent ne diminue pas les sentimes que l'on peu avoir pour elle. Oui je sais c'est de la théorie, une théorie que des centaines de personnes viendrons me contredire avec des contre exemples, mais ce n'est pas parce qu'une majorité de personne pense une chose que c'était chose est vraie, la terre a bien été plate. Ce qui est vrai c'est ton regard, la façon dont tusaos donner à voir ton quotidien et donc celui de celui qui partage ta vie (je crois que c'est un peu lourd comme tournure non ? )J'aurai tellement de chose à dire, dire que souffrire avec l'autre ne l'aide pas, que c'est égoiste et que l'on peut ne pas souffrire, oui on peut être là, présent, consciens de la souffrance de l'autre mais être là comme un phare dans la tempête, sans avoir à soi même souffrir. Il est vrai qu'on a chacun une capactié a digérer la souffrance de l'autre sans en souffrire soi même qui est relative et indéfinissable. J'aurai tellement de chose à dire si c'était moi qui était concerné par ce message, mais ce n'est pas le cas, alors je devrais me taire. Mais je ne m'arrêterai pas sans dire que je ne partage pas la vision de Koulou, certes la théorie de la petite voix est charmante, parce qu'elle est facile, je dis facile dans le sens où elle est manichéenne, on regarde en soi, on jete le mauvais, on garde le bon et tout ira mieux. Certes là c'est moi qui suis un peu caricatural mais on en ai pas loin. Tu reconnaitra Koulou que c'est uen vision qui se base sur le fait que l'on doit parvenir à prendre ses distances avec ce qui n'est pas "bon" en soi. Mais comment juger de ce qu'il faut garder et de ce dont il faut se séparer ? Et puis de là à dire que quand on veut on peut il n'y a qu'un dangereux petit pas, non je n'aime pas cette façon de calquer ce mécanisme de l'addiction. L'être humain doit il donc n'être que bon, heureux et joyeux ? Les gens qui souffrent ils sont quoi ? Déviant ? Pas doué ? Pas humain ? Je m'excuse je m'enflamme et me sert de ce commentaire comme d'une tribune, pardon Hécate (c'est vrai que quand je suis mélancolique je parts au quart de tour).
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H
<br /> <br /> Je suis d'accord avec ce que tu dis à propos du commentaire de Koulou. j'aurais aimé l'exprimer moi-même, si j'avais eu les mots...<br /> Pour ce qui est de l'article, je ne sais pas si Sangliporc ( car oui, c'est bien de lui qu'il s'agit ou de Sale Gosse...) souffre... C'est à lui qu'il faudrait poser la question. Je n'avais<br /> jamais voulu dire que c'était un enfer de vivre avec moi, loin de là. Je voulais juste lui dire que je savais que ce n'était pas tous les jours évident de vivre avec moi. Mais encore une fois, je<br /> psne que son avis serait plus intéressant que le mien là-dessus.<br /> Ton commentaire n'est en rien ridicule, loin de là... Il me fait réfléchir, comme souvent, et je t'en remercie... Désolée que ce commentaire soit carrément tronqué par rapport à sa toute première<br /> version, je crois que je vais balancer l'ordi par la fenêtre (il ne tombera pas de bien haut). La fatigue aidant, les pensées que ton message a induit se sont un peu envolées...<br /> <br /> <br /> <br />
K
je commence par la fin de ta réponse, euh, oui j'avais remarqué, jen ne l'ai pas mentionné certes. C'est aussi pour ça que ton article est intéressant. Pour le début, non justement, il ne s'agit pas de culpabiliser du tout, surtout pas !  et encore moins de refouler. je veux dire Comprendre ce qui, en nous,  rend possible notre addiction (sans qu'on le fasse exprès celà va de soi) ...  et y renoncer, signifie non pas la nier, au contraire, l'identifier, et accepter d'y renoncer, c'est différent. C'est difficile d'ailleurs car on est très attacher à toutes les parties de nous même, y compris celles qui sont à l'origine de nos maux (d'autant qu'en général on est quaisi sûr que ce n'est pas elles) ... Quand je dis "s'apercevoir qu'on est soi-même à l'origine de nos maux" c'est pas pour pour trouver un coupable à chatier, non, rien à voir avec une quelconque recherche de coupable. Comprendre l'origine du mal pour s'en libérer. En l'occurence ça passe par le renoncement à cette part de nous-même qui crée sans qu'on s'en aperçoive, les causes de notre soufrance présente et future... Enfin, j'ai bien conscience que c'est là un dommaine un peu trop complexe et subtil pour qu'on puisse en disserter au travers de simple coms. Ce que que j'ai découvert et appris dans ce dommaine je n'ai pu le faire qu'au travers d'une relation réelle, suivie, de personne à personne. Je ne fais que lancer des pistes en espérant qu'elles t'inspirent.
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K
Mmmh, ça se complique, hé hé...  disons que pour ce que j'appelle "la petite voix" c'est tout ce que j'ai trouvé pour décrire la part de nous, de notre conscience, de notre intelligence, de nos sentiments, de notre jugement qui s'interpose toujours entre nous et le monde, et qui influence nos choix... et qui est à l'origine de nos addictions hélas. j'ai mis du temps moi même à en prendre conscience alors je pense bien que je vais pas réusssir à te faire découvrir ça en quelques coms... D'autre part on peut concidérer qu'une choses est constitutive de notre identitée (et donc refudser de s'en défaire) sans en avoir conscience... Et de ce fait, être incapable de s'en défaire... Le processus consiste tout d'habord à réaliser quon est soi-même la source de nos maux, puis ensuite à trouver le courage de renoncer à cette part de nos même là... ce Faisant, on se libère de nos addictions, de nos peurs... C'est tout un processus qui prned du temps et qu'il est rare de réussir à accomplir tout seul. Et pous la personne dont tu parlais, certes, j'en conviens que j'auraiss pu "lui" répondre, cependant, ta situation n'est pas très différente si j'ai bien compris et... et quand on passe par ici c'est par intérêt pour toi, donc, c'est donc à toi que j'ai répondu. Aurage gaffé :P (ce serait pas la premiière fois, hu hu... C'est ça quand on cause beaucoup... on a tôt fait de dire une bêtise)
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H
<br /> <br /> Bon, j'ai vraiment des problèmes d'ordi... Donc pour la 4ème fois je te réponds en priant pour que tout ne soit pas effacé...<br /> "quon est soi-même la source de nos maux", dis-tu. Je comprend ce que tu as voulu dire, mais d'un autre côté, tu comprendras que ta phrase me pose un problème... J'ai mis beaucoup beaucoup de<br /> temps à me libérer d'une partie de la culpabilité qui me bouffait la vie suite à mon passé, alors m'accabler de nouveau, en me disant que tout est de ma faute, je n'en ai pas trop l'envie...<br /> "renoncer à cette part de nos même là", mais ce n'est pas ça refouler ?? Je ne peux pas tirer un trait sur mon passé d'un seul coup et me dire "bon, je reprends les choses en main, tout ce qui<br /> m'arrive est de ma faute, alors on oublie tout et on repart de zéro..."... Je simplifie un peu ta pensée, je le sais, mais c'est pour essayer de te faire comprendre mon "ressentiment" vis-à-vis<br /> de ton conseil...<br /> Pour l'article en lui-même, je suis juste un peu déçue que peu de monde aie remarqué que je reconnaissais mes torts dans ma relation actuelle et que je faisais preuve de reconnaissance vis-à-vis<br /> de la personne avec qui je vis, et surtout que peu de monde aie remarqué à quel point je suis consciente du niveau de difficulté de vivre avec moi...<br /> <br /> <br /> <br />
Z
merci Koulou de cet épatant message... en espérant que la Miss en fera bon usage....tenter de faire la sourde oreille à cette voix petite...ciao à vous
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S
Tu vas surement deviner porc-quoi j'utilise ce pseudo et non pas l'autre...Sinon : http://sale.gosse.over-blog.com/article-12568887.htmlC'est ce que je pense réellement.
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