Il faut que je me calme ! Il faut que je me calme ! Sinon je vais tout exploser... J'ai envie de cogner. Pas forcément pour faire mal, mais pour sentir cette violence, ma violence. Maintenant, c'est sûr, je suis en pleine rechute.. Au cas où il aurait subsisté un doute, la preuve est là. Je ne peux pas dormir !! Je tourne en rond des rêves et des cauchemards dans ma tête, toute éveillée.. Je vais casser quelque chose, c'est obligé. Je ne supporte plus de m'entendre penser. Je voudrais que ma tête se taise. Faites qu'elle se taise ! Mes pensées sont un tigre qui tourne en rond dans sa cage, regardant le monde extérieur, mais ne pouvant y participer, enfermé... Le tigre sur mon bras est mes pensées. Mes pensées sont mon corps. C'est inéluctable, je suis en train de devenir folle. Je me ronge moi-même les pattes, une à une, pour sortir d'un piège qui n'est que dans ma tête...
Il est 3h30 et je ne dors pas. Hier, à 4h 30 je ne dormais pas non plus, je m'étais pourtant couchée un peu après 1h. Ce soir, je pensais que c'était du "tout cuit", à 0h30, j'ai sauté dans le lit. Mais non, il fallait que ma tête pense. Ce n'est pas mon corps que je devrais tenter de faire disparaître, non pas ces formes qui attirent tant (trop) les garçons et les hommes, c'est ma tête qu'il faut anéantir. "Qu'on lui coupe la tête ! " Si seulement... Même la masturbation n'a pas d'effet sur mon sommeil. Moi qui croyait que, ce soir, il serait facile de m'endormir...
Qu'y faire ? Retourner voir le médecin :
"Bonjour, docteur. Je veux qu'on me coupe la tête, alors donnez-moi des jolies pilules pour ne plus entendre les soupirs du tigre. Promis, docteur, je ne les utiliserai pas comme la dernière fois. Des garanties ? Eh bien, prenez ma tête en échange... Moi ça m'arrangerait bien docteur..."